Édito

 

juin 2007

Sauver la planète, un défi pour les chrétiens

 

    Réchauffement de la planète, pacte écologique, défi du futur… Ces sujets font régulièrement la une des actualités et ont trouvé leur place de choix au cœur des campagnes électorales. Chacun, sans doute, se sent concerné, fut-ce parce que nous avons successivement trop chaud ou trop froid, que nos champs sont trop mouillés ou trop secs et que les savants, assez discrets jusqu’il y a peu, semblent maintenant unanimes à pronostiquer d’importants changements climatiques non sans conséquences réelles sur la vie du monde…

    Mais avons-nous, comme chrétiens, voix à ce chapitre ? Notre foi apporte-elle quelque chose à ce débat ? Je le pense. D’abord parce que nous sommes homme et femme de ce monde et que rien ne nous indiffère qui touche la vie et l’avenir de l’humanité. La foi ne nous élève pas sur un petit nuage d’où nous regarderions le monde d’en haut sans nous y mouiller vraiment. Au contraire, elle nous rend solidaires et acteurs !

    Et puis, dans ses premières pages imagées du livre de la Genèse (Gn 1,26-28), la Bible ne nous montre-t-elle pas Dieu confiant la terre à l’homme : la création nous est présentée comme un cadeau, un don de Dieu mais à cadeau à soigner, à entretenir, à faire fructifier. Il me revient en tête les superbes mots de Didier Rimaud, un poète chrétien : « Aux hommes, tu confies la terre pour que soit faite aujourd’hui sa très douce volonté de lait, de miel et de pain, de fleurs, de sources et de vin. Aux hommes tu confies la terre pour qu’elle donne son fruit de paix et de liberté… » Et je note au passage que dans « confier », il y a « confiance » : c’est beau un Dieu qui fait à ce point confiance à l’homme !

    Jésus ne dit pas autre chose quand, à de nombreuses reprises, il compare la terre à un jardin confié aux bons soins des ouvriers. Par exemple : «Un homme planta une vigne, il la donna en fermage à des vignerons et partit en voyage pour longtemps… » (Lc 20,9)  Nous voici donc établis, non pas propriétaires avec droit d’user et d’abuser,  mais gérants avec la tâche de garder, de préserver et, mieux, de faire grandir et fructifier. Une mission donc, et une responsabilité aussi que nous partageons avec tous nos frères les hommes.

    Il ne m’appartient pas de dicter des conduites, encore moins de proposer des solutions techniques ou politiques. Tout au plus puis-je, si du moins vous me le permettez !, nous inviter à relever ensemble nos manches et à mettre tout en œuvre pour un monde habitable et une terre plus humaine et plus fraternelle…

Notre messe itinérante (dite « messe à vélo ») du 24 juin, dont il sera question dans ce feuillet, nous invitera , elle aussi, à réfléchir à cette problématique et à la porter dans la prière…

Bien à vous !

Bon mois de juin.

Olivier Windels, curé en solidarité au service de l’Unité Pastorale

 

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