Nouvelles des Douze  n° 16

 

 

Nouvelles des Douze  n° 16

Noël, ce n’est pas un conte

Collectes spéciales :

Pour un Avent solidaire

L’accès aux savoirs pour tous

Petit récit pour Noël :

Paix sur la terre (une histoire vraie)

Lettre de Marie-Ange Libert

Célébrations de Noël dans l’unité pastorale « Les Douze »

 

 

 

 

Noël, ce n’est pas un conte

 

Rarement fête a été chargée d’autant de sentiments, d’expressions festives, d’aspirations chaque année renouvelées. La paix, la justice, la fraternité. Au-delà des images de notre enfance et qui nous faisaient chaud au cœur, les arbres joliment décorés, les rues et leurs illuminations, les airs de fête et de marchés à dégustations multiples, il nous est bon de trouver ou de retrouver quelque espace où un VISAGE traverse la nuit des hommes… Vive la fête de la RENCONTRE !

 

La tendresse du Père déferle sur le monde. Et comment l’évoquer mieux qu’à travers un enfant? Une tendresse proposée, offerte à travers la discrétion d’une naissance ignorée, de la fragilité d’un enfant. Et voici cette NOUVELLE incroyable : ce Dieu invisible, à certains égards redoutable, épouse sans tricher la condition humaine, mélange de joie et de peine.

 

L’enfant de Noël nous redit l’amour de Dieu, inimaginable, insoupçonné. Ce même enfant qui annonce déjà la « passion » du Père, à travers Jésus, pour le pauvre de corps et de cœur, celui qui ne compte pas vraiment, celui qui n’a rien, qui n’est rien..

 

Dans le quotidien de nos existences, voici qu’une fois de plus nous allons évoquer cette mystérieuse et bouleversante réalité : Dieu en Jésus Christ, a pris visage d’homme, pour que l’homme prenne visage de Dieu.

 

Qui que tu sois parce que UNIQUE, tu es aimé au-delà de toutes les limites que si facilement nous retrouvons en nous et dans les autres.

 

Fête de la VIE, fête de l’AMOUR. Il faut que Noël continue aujourd’hui. Dieu et Jésus n’ont jamais cessé d’embaucher.

Bonne fête !

 

Luc Lhoest, membre de l’équipe pastorale

 

 

 

Collectes spéciales :

Pendant l’Avent: pour la Campagne de Vivre Ensemble: Célébrer Noël, c’est aussi accueillir Jésus qui vient à nous à travers les pauvres. La campagne d’Avent de « Vivre Ensemble » nous permet de soutenir les associations de chez nous qui veulent aider les défavorisés à sortir de la misère.

 

5-6 janvier : pour les Missions africaines.

Il s’agit d’une collecte traditionnelle en faveur des Missions d’Afrique en général, mais plus particulièrement celles du Congo, du Rwanda et du Burundi, où la situation politique et économique reste difficile pour les jeunes Églises de ces pays.

 

Collecte pour les « Nouvelles des Douze »

 

La petite revue que vous êtes en train de lire vous est offerte gratuitement dans presque tous les villages de l’Unité Pastorale, sauf à Rocourt qui fonctionnait par abonnements. Mais vous savez aussi qu’une publication comme celle-ci n’est pas gratuite pour ceux qui la font. Donc, pour nourrir la petite caisse de l’Unité Pastorale et assurer le financement des « Nouvelles des Douze » pour 2008, nous faisons appel à votre générosité. Le 12 et 13 janvier, la collecte dans toutes les communautés sera destinée entièrement à cette intention. Vous pouvez aussi verser un don directement sur le compte de l’UP « les Douze »: 732-0110058-14. A Rocourt, il n’y aura donc plus d’abonnement.

 

Sachez aussi que ce numéro-ci de 12 pages couvre deux mois. En raison des vacances de Noël, il nous paraissait difficile d’assurer la publication d’un numéro au mois de janvier. Merci pour votre compréhension !

 

Pour un Avent solidaire

L’accès aux savoirs pour tous

 

Voici l'Avent ! Un temps qui nous permet de vivre dans la dynamique de la solidarité et de l'attention aux plus pauvres. Un temps pendant lequel l'Église de Belgique nous propose de tourner nos regards et notre attention vers les plus humbles et les exclus plus proches de chez nous. Notre attention et notre solidarité se traduiront encore cette année par un soutien financier à la mission confiée à l’ACTION VIVRE ENSEMBLE, mission de soutien et de sensibilisation à « l'accès aux savoirs ». « Soif d'apprendre » est le thème qui nous invite à réfléchir à l'accès aux savoirs pendant cette campagne de l'Avent.

 

Concrètement, 18 projets en province de Liège comptent sur notre solidarité. Les deux dernières années, l'Unité pastorale « Les Douze » organisait, pour cette campagne, une rencontre « Bol de soupe » au cours de laquelle quelques associations étaient invitées à présenter leurs projets. Nous pensons procéder autrement cette année. Nous inviterons certaines associations et leur proposerons soit de venir parler de leur projet pendant la messe soit d'enregistrer un message que nous diffuserons pendant la messe dans nos communautés locales.

 

De manière pratique, nous avons retenu le premier et le deuxième dimanches de l'Avent pour la présentation des projets pendant la messe dans les communautés de Juprelle, Liers et Recourt et le troisième dimanche pour la diffusion du message enregistré dans les autres communautés car ce troisième dimanche est celui de la collecte pour cette campagne de l'Avent.

 

Fructueux temps de l'Avent à tous et à chacun

 

Adelin Kanzenze, vicaire

 

Petit récit pour Noël :

Paix sur la terre (une histoire vraie)

 

Décembre 1944. La région de Saint-Vith dort sous la neige. Le fracas de la bataille s’est éloigné. Encerclée par des forces supérieures, la 106ème division d’infanterie s’est rendue. Seuls, quelques petits groupes de fantassins errent encore dans la nature, tentant désespérément de rejoindre les lignes alliées.

 

A la ferme, la guerre n’a pas modifié la routine ancienne. Isolés, ils évitent les citadins et fuient les militaires. En cette veille de Noël, la famille s’apprête à célébrer la Nativité.

 

Des G.I.’s marchent depuis l’aube. Les hasards des combats les ont lancés en plein inconnu. Coupés des lignes américaines par la violence de l’assaut, ils ont perdu tout espoir. Mais ils marchent… pour survivre !

 

« Là, une ferme », s’exclame Jack, l’aîné du groupe, « nous sommes sauvés! » Prudemment, les cinq hommes s’avancent. La nuit tombe. La porte du logis s’ouvre. Une silhouette masculine apparaît. « Que faites-vous ici ? » grogne l’homme, « les Allemands sont dans les environs ».

 

« Nous nous sommes perdus. Nous avons froid. Laissez-nous entrer. »

« Nous vivons en paix », reprend le maître des lieux, je ne veux pas de bataille ici. Partez! Rejoignez vos lignes! Ou alors, rendez-vous. Je négocierai votre reddition. »

« Père », intervient une voix douce, « cette soirée appartient au Seigneur. Ces soldats ont froid, ils sont fatigués. Asseyez-vous, Messieurs; Débarrassez-vous! Vous partagerez notre repas. »

 

La nuit s’est installée. Les hommes ont donné leurs rations. Soudain, des voix gutturales se font entendre. On frappe à la porte. Déjà, les G.I.’s ont saisi leurs armes. Le fermier ouvre. Une patrouille allemande entre dans la pièce. Les deux groupes sont face à face, hostile, méfiants. La fille du fermier s’est jetée entre eux. « Non, pas de bagarre ici. Déposez vos armes, c’est Noël! Asseyez-vous tous! Nous réveillerons ensemble. »

 

Matés, subjugués par la tranquille assurance de la paysanne, Allemands et Américains se sont assis. Ils se dévisagent. Un silence pesant règne, troublé par le tic-tac monotone du coucou. « Cigarette ? », propose le plus jeune des Américains en tendant un paquet de Camel. Sans répondre, les Allemands se servent, ne quittant pas leurs adversaires des yeux. « Gut! », dit enfin l’Un-teroffizier. « Gut! »

 

La nuit s’avance. Les verres succèdent aux verres. En chœur, les participants à cette étrange veillée de Noël ont chanté « Stille Nacht » et « Jingle Bells ». Ensemble, ils ont salué la naissance du Sauveur. Déjà les premières lueurs de l’aube pointent à l’Est. « Il est temps », dit l’Allemand, « il faut rentrer ». En s’adressant aux Américains, il continue : « Vous, en danger ici. Beaucoup d’Allemands, pas gentils, vous venir avec nous. »

 

Inquiets, les Américains reprennent leurs équipements; sur leur gardes, prêts à ouvrir le feu, ils suivent leur interlocuteur. Celui-ci les conduit jusqu’à la route, puis leur indique un sentier s’enfonçant dans le bois. « Par là , vos amis. Mais vite, parce que tantôt attaque. Auf Wiedersehen! »

 

Il a rejoint ses hommes. Ils s’éloignent vers l’Est. Les Américains contemplent, incrédules encore, les silhouettes grises qui s’estompent dans la brume matinale. Puis, sans un mot, ils s’enfoncent à leur tour dans le bois pour rejoindre les lignes amies.

 

Lettre de Marie-Ange Libert

 

L’Equipe de « Solidarité Centrafrique » nous propose, à l’approche de Noël, quelques extraits d’une note reçue de Bangui en octobre dernier. A travers les réflexions de femmes africaines qui préparaient la journée mondiale du refus de la misère, nous pouvons découvrir un peu le quotidien des familles de là-bas et porter leur vécu dans notre prière.

 

Réflexion de mamans pour la préparation du 17 octobre 2007,

qui était la journée mondiale du refus de la misère.

 

Mme J. « Dans ma famille, notre grand problème, c’est le paludisme parce que nous habitons tout au bord du canal. C’est une des raisons de ma participation pendant le chantier d’assainissement des canaux et aussi la raison pour laquelle j’ai fait la sensibilisation autour de moi. Toujours de la fièvre et des parasites. On cherche seulement des feuilles comme la citronnelle et on se soigne avec. La fièvre disparaît mais les parasites demeurent. Comment on fait si on n’a pas d’argent ? Je conseille à chaque fois aux mamans d’amener les enfants au dispensaire, mais comment y aller si à la maison il n’y a pas d’argent ? S’il y a un cas de maladie dans la nuit, on reste comme ça. Si c’est un enfant, on le prend dans nos bras pour le consoler jusqu’au matin afin de lui préparer quelque chose. »

 

Mme G. « S’il y a de la maladie dans le foyer tu te rends compte vraiment de ta pauvreté. Pour les adultes ce sont les plantes, les feuilles, la première solution. Si c’est un bébé, on reste comme ça parce qu’on ne peut pas lui donner les plantes. Tu tournes en rond sur place, tu marches dans le quartier pour avoir des idées, des soutiens. On sait que la solution c’est d’aller au dispensaire mais, hélas, les moyens, on ne les a pas. La conséquence, c’est qu’on perd l’enfant, et quelle maman peut supporter de voir son enfant mourir ? »

 

Mme J. « En discutant là, maintenant je pense à la nécessité de faire une petite pharmacie à la maison, surtout pour les enfants. C’est seulement quand les enfants tombent malades qu’on cherche ceci et cela et, comme disait G., nous finissons de tourner en rond, sur place. »

 

: Pourquoi vous ne faites pas la pharmacie ?

 

Mme G. « Comment tu peux gérer en vivant dans la pauvreté totale ? Exemple : si tu trouves 1000 FCFA (un euro= 656 FCFA) aujourd’hui, tu ne peux pas savoir d’avance que dans deux jours tu auras encore de l’argent.

Les 1000 FCFA, tu prévois ça pour faire manger ta famille pour quelques jours. Je vais te dire que quelquefois la famille, ma famille, mange seulement pour 50 FCFA dans la journée. Cela me fait mal au cœur de voir mes enfants lécher les assiettes, gratter le fond de la marmite parce qu’ils ne mangent pas assez. « 

 

Mme G. « … J’ai voulu bien préparer ma grossesse et la naissance mais je n’ai rien fait, faute de moyens. Si le père de l’enfant suit la grossesse, s’il y a l’amour de la femme, ça va aller. Mais si le père ne veut pas savoir, c’est la maman qui souffre aussi en portant la grossesse. C’est une faute grave d’avorter; donc nous assumons intérieurement cette souffrance. »

 

Mme J. (matrone traditionnelle) « Je conseille toujours les mamans après l’accouchement d’aller au dispensaire. Alors, si elles ont de l’argent, elles pourront aussi avoir un papier de déclaration de naissance pour la mairie parce que moi je n’ai pas le droit de faire ça. »

 

Mme G. « Quatre de mes enfants ne sont déclarés nulle part. »

 

Mme A. « J’ai six enfants, les deux grands seulement ont leur acte de naissance. »

 

Mme G. « On sait que l’enfant ne peut pas aller loin, assurer son avenir quand il sera grand sans avoir ce papier d’acte de naissance mais cela nous coûte cher. Pour qu’il puisse aller à l’école, on dit seulement un mensonge au directeur et il prend l’enfant. Nos enfants qui n’ont pas d’acte de naissance doivent obligatoirement arrêter l’école en CM1. Parce que là il faut fournir des dossiers y compris l’acte de naissance. C’est une des raisons pour lesquelles des jeunes qui sont intelligents ne vont plus à l’école. »

 

 

Célébrations de Noël dans l’unité pastorale « Les Douze »

 

Veillée de Noël - Lundi 24 décembre

 

A 17h30 :     veillée de Noël pour enfants et familles à Rocourt St Joseph (avec chorale et crèche vivante).

A 17h30 :     messe de Noël à la clinique St. Vincent pour la communauté de Voroux.

A 18 h :        messe de Noël à Paifve.

A 23h30 :     messe festive de « minuit » à Juprelle avec participation des enfants et des jeunes, suivie du verre de l’amitié.

A 23h30 :     veillée de Noël et messe de minuit à Lantin.

A minuit :    messe à Liers.

A 23h30 :     veillée de Noël à Slins, avec crèche vivante, messe de minuit, suivie du verre de l’amitié.

 

Jour de Noël - Mardi 25 décembre

 

9h30 :       messe de Noël à la clinique St. Vincent.

10h00 :     messe solennelle de la Nativité à Wihogne.

10h30 :     messe de Noël à Rocourt St Léon.

10h30 :     messe de Noël à Milmort.

10h30 :     messe de Noël à Fexhe.

10h45 :     messe de Noël à Villers-St-Siméon.

18h00 :     messe de Noël à Liers.

 

Autres rendez-vous intéressants

pendant le temps de Noël

 

Sam. 29 déc. à 18h30 :  messe à Lantin avec bénédiction des enfants.

Dim. 30 déc. à 10h30 :   messe à Liers avec bénédiction des familles et des enfants.

Mar. 1er janv. à 9h00:    messe à la clinique St. Vincent.

Mar. 1er janv. à 10h00:  messe à Lantin.

Mar. 1er janv. à 10h30:  messe à l’église St Léon de Rocourt.

Mar. 1er janv. à 10h45: messe à Villers-St-Siméon.

Dim. 6 janv. à 10h30 :    messe et bénédiction des enfants à Slins, avec crèche vivante et gâteau des Rois.

Dim. 6 janv. à 10h30 :    messe à Rocourt St Joseph avec bénédiction des enfants.

Dim. 13 janv. à 10h :      messe à Juprelle avec bénédiction des enfants.

 

Des occasions pour se réconcilier avec Dieu

 

Célébration pénitentielle communautaire :

jeudi 13 décembre à 19h30 à l’église de Slins.

Invitation cordiale à toutes et à tous !

 

Confessions individuelles et entretiens spirituels :

Veuillez vous adresser à un prêtre de votre choix

et fixer un rendez-vous avec lui. Pour connaître

son numéro de téléphone, vous pouvez vous adresser au secrétariat.