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Juprelle L’église saint Barthélemy, dont
l’existence remonte bien avant le XVè siècle, se situait autrefois dans
la partie avant du cimetière que nous connaissons. Elle était petite,
d’une superficie de 2a25ca et bâtie sur les ruines d’une ancienne villa
romaine, dont on a retrouvé les vestiges lors des fouilles effectuées
fin du XIXè siècle après sa démolition. La valorisation de l’église à
l’époque était de 8.000 F et son mobilier, y compris les cloches, de
2.500 F.
Devant l’état de délabrement de l’édifice, et les réparations incessantes nécessaires, il fut décidé de construire un nouveau lieu de culte, à l’emplacement actuel. La première pierre fut bénite le 24 juillet 1876 par Monseigneur Doutreloux, Evêque Coadjuteur de Monseigneur de Montpellier, Evêque de Liège. La cérémonie de Dédicace (Consécration) eut lieu de 7 juillet 1877. Il faut donc remarquer que notre église a été bâtie en moins d’un an ! Le maître autel vient de l’église Notre-Dame de Tongres, les autels latéraux de la vieille église. Quant au presbytère, il date de l’année 1870, brula en 1925, et la reconstruction s’acheva en 1926. La dernière guerre apporta son lot de vicissitudes. Deux V1 tombèrent dans le voisinage, l’un le 22/11/1944, l’autre le 17/01/1945. Les orgues, datant de 1924, gravement endommagées par le souffle des explosions, et dont une grande partie des tuyaux en étain avait été volée, furent remises en état fin 1946. Une nouvelle cloche, en remplacement de celle enlevée par les allemands, fut inaugurée le 17 avril 1957. Une rénovation complète du bâtiment a été faite dans les années 80. Et par ailleurs, de nombreux bénévoles veillent à garder ce lieu de culte, digne de sa destinée : les célébrations de notre foi. St Barthélemy
(Nathanaël), apôtre et martyr
(† vers l'an 71)
Barthélemy est, selon la Bible, l'un des douze apôtres accompagnant Jésus-Christ, d'après les Évangiles synoptiques de Matthieu, de Marc et de Luc. C'est un saint chrétien fêté le 24 août en Occident, et le 25 août ou le 11 juin (avec Barnabé) en Orient. Ces deux dates correspondent vraisemblablement au transfert de ses reliques dans l'île de Lipari en 580. Saint Barthélemy, est le patron des bouchers, des tanneurs et des relieurs. Histoire et tradition La tradition l'identifie généralement au Nathanaël du chapitre 1:47 de l'Évangile selon Jean, pour son association étroite avec l'apôtre Philippe. Il aurait évangélisé l’Arabie, où il aurait laissé un exemplaire en hébreu de l'évangile selon Matthieu, la Perse et l'Inde (d'après Eusèbe de Césarée et Saint Jérôme). Barthélemy,
appelé par le Sauveur, vécut avec lui, assista à ses prédications,
entendit ses paraboles, fut le témoin de ses vertus divines.
Après la Pentecôte, il fut envoyé prêcher l'Évangile dans l'Inde,
au-delà du Gange. Dans tous les pays qu'il dut traverser, il annonça
Jésus-Christ, Rédempteur du monde. Son zèle et ses prodiges eurent
bientôt changé la face de ces contrées ; non seulement il convertit les
foules, mais il ordonna des prêtres pour le seconder et consacra des
évêques. Quand, plus tard, saint Pantène évangélisa ce pays, il y
trouva l'Évangile de saint Matthieu, apporté là par Barthélemy. En
quittant les Indes, l'Apôtre vint dans la grande Arménie. Dans la
capitale de ce pays, il y avait un temple où l'on rendait les honneurs
divins à l'idole Astaroth, et où l'on allait lui demander la délivrance
des sortilèges et lui faire prononcer des oracles ; le prédicateur de
la foi s'y rendit, et aussitôt l'idole devint muette et ne fit plus de
guérisons. Les démons avouèrent aux prêtres de ce faux dieu que la
faute en était à Barthélemy, et leur donnèrent son signalement ; mais
l'Apôtre se fit assez connaître par ses miracles ; il délivra du démon
la fille du roi, et fit faire à l'idole, en présence d'une foule
immense, l'aveu public de ses fourberies ; après quoi le démon
s'éloigna en grinçant des dents. Une merveille si éclatante convertit
le roi et une multitude de personnes ; la famille royale et douze
villes du royaume reçurent bientôt le baptême.
Le démon résolut de se venger ; l'Apôtre fut saisi par le frère du roi
et condamné à être écorché vif. Les bourreaux inhumains s'armèrent de
couteaux et de pierres tranchantes et écorchèrent la victime de la tête
aux pieds ; de telle sorte que, n'ayant plus de peau, son corps
montrait une chair sanglante percée de ses os. Il eut ensuite la tête
tranchée. Le corps écorché et la peau sanglante de l'Apôtre furent
enterrés à Albane, en la haute Arménie ; il s'y opéra tant de miracles,
que les païens furieux, enfermèrent le corps du bienheureux dans un
cercueil de plomb et le jetèrent à la mer. Mais le cercueil, flottant
sur l'onde, vint heureusement à l'île de Lipari, près de la Sicile.
Plus tard, les Sarrasins s'emparèrent de cette île et dispersèrent les
saintes reliques ; mais un moine reçut, dans une vision, l'ordre de
recueillir les ossements de l'Apôtre. Le corps de saint Barthélemy est
aujourd'hui à Rome, son chef à Toulouse.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours,
Mame, 1950Attribut La dépouille de sa propre peau. Bien que certaines traditions affirment qu’il fut crucifié, noyé ou décapité, Barthélemy porte la dépouille de sa propre peau parce qu’il fut aussi écorché vif. Quelquefois, il tient en main le grand couteau qui servit à ce supplice. Jacques de Voragine dans la Légende dorée retient les trois hypothèses : « Sur le genre exact du martyre de saint Barthélémy les avis diffèrent : car saint Dorothée affirme expressément qu'il a été crucifié. Et il ajoute que son supplice eut lieu dans une ville d'Arménie nommée Albane, comme aussi qu'il fut crucifié la tête en bas. D'autre part, saint Théodore assure que l'apôtre a été écorché vif ; et il y a encore d'autres historiens qui prétendent qu'il a eu la tête tranchée. Mais, au fait, cette contradiction n'est qu'apparente : car rien n'empêche de penser que le saint a d'abord été mis en croix, puis, pour plus de souffrances, écorché vif, et enfin décapité. D'après la tradition il est à l'origine, avec Jude, de l'Église apostolique arménienne. Culte Des reliques de l'apôtre sont préservées sous l'autel principal de la basilique Saint-Barthélemy-en-l'île, sur l'île Tiberine, à Rome. Saint Barthélemy tenant le couteau de son martyre et sa peau écorchée (le visage pourrait être celui de Michel-Ange), détail de la fresque du Jugement Dernier de la Chapelle Sixtine, peinte par Michel-Ange. |