Diaporama, plus bas vous trouverez la présentation et l'historique
Présentation de Villers-Saint-SiméonVillers-Saint-Siméon, le plus petit des villages de la commune de Juprelle, est situé au croisement de deux anciennes chaussées romaines, toutes deux d'origine gauloise. La première, reliant Boulogne (France) à Cologne (Allemagne), est devenue l'actuelle chaussée Brunehaut. La seconde qui passait par Amay, Visé et Maestricht s’appelle aujourd'hui chez nous rue du Tige.
Le long de ces routes, des colons romains - souvent d'anciens légionnaires - implantèrent des exploitations agricoles, les “Villae”. De ce mot (pluriel de “villa”) sont issues toutes les localités appelées Villers (ou Vilé en wallon). Une villa romaine a effectivement existé au croisement de la chaussée Brunehaut et de la rue du Tige. Ce carrefour, dit "La Tombe", rappelle un ancien tumulus romain qui se trouvait à cet endroit.
En 841, les Vikings remontèrent la Meuse, poussèrent même une pointe à Villers et rasèrent le village. Un siècle plus tard, un château y fut reconstruit. Le premier seigneur de Villers s’appelait SIMEON. Il a donné son nom à notre coin de terre : VILLARE SIRE SIMEON. La confusion et la coutume de mettre les villages sous la protection de saints transformèrent peu à peu VILLARE SIRE SIMEON en VILLERS-SAINT-SIMEON.
Historique de l’église de Villers-Saint-Siméon
La première mention de l’existence d’une église à Villers-Saint-Siméon remonte à 1374, mais c’est depuis 1664 seulement qu’on trouve dans les registres paroissiaux le nom des prêtres attachés à cette paroisse.
Commencée peu avant 1789 pour remplacer une petite chapelle tombant en ruine, l’église actuelle fut construite en deux temps. Après une interruption de 1789 à 1838 par manque de fonds, les travaux reprirent en 1838 sur base de plans arrêtés le 29 décembre 1835.
Le 28 juin 1838, après la démolition de l’ancienne chapelle, la nouvelle église dédiée à Saint Lambert fut bénie le 17 décembre de la même année par M. le doyen de Glons. L’autorisation de M. Neven, vicaire général de Mgr Corneille Richard Antoine Van Bommel, évêque de Lièg, avait été accordée le 23 novembre 1838. La messe fut célébrée pour la première fois dans le nouvel édifice en présence des curés de Slins, Juprelle, Othée, Roclenge, Heure-le-Romain et de l’abbé de Paifve.
Toutes les démarches et procédures pour terminer la construction furent assurées par M. Caris, à l’époque Recteur desservant la communauté de Villers, et qui mourut en 1839.
Dans l’église toute neuve, on replaça le 30 juillet 1839 la chaire de vérité et, le 28 mars de l’année suivante, on y mit des fonts baptismaux ainsi qu’une coquille pour l’eau bénite, lesquels avaient été réalisés par le marbrier M. Bernard. Un peu plus tard, le 12 août 1840, trois devants d’autel furent ajoutés dans l’édifice.
Malheureusement, durant la nuit du 20 au 21 avril 1843, la foudre tomba sur l’église provoquant des dégâts importants : ardoises arrachées, plafonds éventrés, tabernacle détruit. Le pan de mur de la tour fut démoli depuis la toiture jusqu’aux fondations sur près de deux mètres de largeur. On entama sans délai les travaux de restauration. La pierre du portail porte, gravée, la date de 1843.
Dès avant 1856, fut installée une cloche qui se trouve encore dans la tour. Une seconde devait y être placée en 1862. Sur la tour rehaussée, portée de vingt à trente-cinq mètres, la croix et le coq furent fixés en 1868. Quant à la sacristie dont la superficie était jugée insuffisante, elle fut agrandie sept ans plus tard, en 1885. C’est vraisemblablement aussi à cette époque qu’on installa les orgues « Pereboom & Leyser ».
Au début du siècle dernier, en 1901, on restaura le maître-autel et, le 3 octobre 1909, fut prise la décision d’ouvrir deux fenêtres dans le choeur pour donner plus de clarté.
Un nouvel accident allait endommager l’église au cours de juillet 1910. Le deuxième dimanche de ce mois, la grêle y détruisit des vitraux que l’on remplaça la même année.
De nouveaux aménagements furent réalisés en 1933, année où fut installé le chauffage centrai. La guerre devait entraîner d’autres modifications : réparation des dommages de guerre en 1949 et installation, durant l’année mariale 1954, d’une cloche pour remplacer celle de 1862 enlevée par l’autorité allemande en 1943.
C’est en 1968 que le choeur de l’église fut adapté aux directives liturgiques promulguées au lendemain du Concile Vatican II. Ces transformations ont donné à notre église cet aspect dépouillé, favorisant le recueillement, que nous lui connaissons aujourd'hui. Quant aux orgues, elles ont été restaurées en 1978.
Texte repris de la restauration des orgues en 1978.
Villers-Saint-Siméon AUJOURD'HUI
En 1999, la commune de Juprelle entreprit des travaux à Villers-Saint-Siméon. En regroupant l’ancienne maison communale et les deux salles de classe qui dataient d’avant la fusion des communes, elle a reconstruit une salle très accueillante qui amène beaucoup d’animation dans le village.
Devant cette salle, on voit encore de nos jours le vieux puits auquel s’approvisionnaient en eau les anciens Villersois. Et ceux qui s’y rassemblent peuvent évoquer le passé du village. A deux pas de là, en effet, le monument aux morts rappelle que de jeunes soldats d’ici ont donné leur vie pour défendre le pays en 1914-18 et 1940-45. La fête annuelle du village est toujours l’occasion de se souvenir d’eux en présence des anciens combattants.
La salle fut baptisée “Å Trîhê ”, du nom de l’association qui, depuis 1994, organise toute une série d’activités et de rencontres dans le village.
en arrière haut de page accueil